Séance 8 > > Etapes
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal
Objectifs de la séance
- Comprendre la nature de la tentation qui pour rait nous séparer de Dieu
- Explorer notre rapport au mal
- Comprendre la nature de la tentation qui pour rait nous séparer de Dieu
- Explorer notre rapport au mal
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Fichiers à télécharger et matériel
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Objets évoquant des tentations
Au choix : par un temps de libre expression, une prière
Temps maximum conseillé : (10 minutes)
Libre expression
Permettre aux jeunes d’aborder la notion de tentation à partir de leurs représentations.
Poser sur une table une série d’objets dont certains pourraient être associés à des tentations : téléphone, livre, canette de coca, casque de musique, argent, rouge à lèvre, gel coiffure, pistolet, sachet de bonbons fermé, bible, croix, jeu de société, DVD, jeu vidéo, basket ou vêtement de marque, appareil photo, carte d’identité, clé, un diplôme, etc.
Demander aux jeunes de choisir un objet qui les fait penser au mot « tentation ». Chacun explique ensuite son choix .
L’animateur et les autres participants écoutent sans commenter ou porter de jugement. Avant de passer à l’étape suivante, l’animateur reprend rapidement ce qui vient d’être échangé, et annonce aux jeunes que le groupe va à présent découvrir ce qui se cache derrière cette sixième demande du Notre Père.
Prière
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Cartes d'identité à imprimer |
Une bible par jeune
Une grande feuille de papier
Un marqueur
Une grande feuille de papier
Un marqueur
Des tentations à La tentation (25 minutes)
Le texte de l’évangile parle, non pas « des » tentations, mais de « la » tentation ! Le singulier indique quelque chose de beaucoup plus profond et fondamental que les tentations morales de notre vie quotidienne. De quoi s’agit-il ?
Lire avec les jeunes Genèse 1.26-31, Genèse 2.7 et 2.18-24, et leur demander de quelle manière ces deux récits de la création présentent la relation de Dieu avec l’homme et la femme (qui représentent l’humanité) et comment Dieu y est présenté.
Puis, lire ensemble Genèse 3.1-9. Demander aux jeunes de relever précisément ce que le serpent dit à Ève. Comme dans des jeux de rôle, inviter les jeunes en binômes, à rédiger ou à dessiner la « carte d’identité » d’Adam et Ève, auxquels le serpent promet d’être « comme des dieux ». Par exemple,
Adam serait tout-puissant, Ève ne mourrait jamais…
Sur une seconde « carte d’identité », ils dresseront le portrait de l’être humain, tel qu’il est en réalité (c’est-à-dire tel que nous sommes).
Pour cela, distribuer à chaque binôme les cartes d’identité téléchargeables sur le site. Chacun présente ensuite la « carte d’identité » d’Adam et Ève et celle de l’être humain.
L’animateur invite les jeunes à relever les points communs et les différences entre les deux portraits.
Dans une dernière étape, construire ensemble sur la grande feuille de papier, le portrait de Dieu tel qu’il est présenté dans les extraits de Genèse 1 et 2 lus au début de l’animation.
Si la tentation signifie « être comme des dieux » ou en rupture de confiance avec Dieu, comment exprimer notre désir de rester en communion avec lui ?
Repères
En Genèse 3, le serpent essaie de saper le rapport de l’homme à Dieu en mettant en doute sa parole (Est-ce que Dieu vous a vraiment dit... Pas du tout! ... Dieu le sait bien...), puis en pervertissant le projet même de la création avec cette proposition : « Vous serez comme des dieux ». Soit une apparence de dieux alors que Dieu a créé l’être humain à « son image ». Nous sommes ici bien loin des tentations, telles qu’on les comprend généralement : Jouer sans retenue aux jeux vidéo, manger du chocolat à avoir mal au ventre, vouloir dominer les autres, voler par envie, goûter aux drogues, etc. Il s’agit là de tentations morales !
Dieu ne désire pas que ces choses nous abîment intérieurement, par fois physiquement. Certaines nous éloignent de Dieu, qui lui, veut notre bien.
On se dit alors : Vais-je céder à la tentation ?
En priant le Notre Père, est-ce bien le sens de la demande de Jésus ? S’aider ici de l’éclairage théologique.
Il n’est pas toujours facile de prendre conscience de LA tentation qui s’empare insidieusement de nous : « Si tu ignores ou si tu ne reconnais pas ta misère ou si tu n’as pas de tentation, sache que tu es dans la pire des situations. Car la plus grande des tentations est de te sentir si obstiné, si endurci, si insensible, qu’aucune tentation ne t’émeut. » (1)
Pour comprendre le sens de LA tentation, il faut revenir à la proposition du serpent (en Genèse 3) : être comme des dieux. « En somme, dans cette prière du Notre Père, il s’agit de demander au Père de ne pas se prendre pour lui, de nous aider à rester à notre place de fils, dépendant d’un Autre»(2).
À rester, quoi qu’il arrive, en communion avec Dieu et confiant que, par-delà les apparences, Dieu veut notre bien.
On peut lire aussi l’épreuve qui secoua terriblement la foi de l’apôtre Pierre au moment de la Passion du Christ : Luc 22.31-34, 54-62 et Jean 21.15-19.
(1) Martin Luther, Explication du Notre Père
(2) Elian Cuvillier, « De quelle “tentation” parle le Notre Père ? », La Vie, 24 novembre 2013.
Découvrir davantage
Animations à télécharger
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Être soumis ou entrer en tentation (20 minutes)
Pour découvrir les différentes traductions de cette demande et s’approprier la nouvelle version.
La tentation de Jésus au désert (45 minutes)
Dès le début de son ministère, Jésus a été tenté. Que nous apprend cette épreuve ?
Visionner avec les plus jeunes : l’extrait de la tentation de Jésus au désert (film d’animation Il était une fois Jésus).
Avec les plus grands : Jésus de Montréal de Denis Arcand.
Explorer
Matériel
Vieux journaux et magazines
Un grand panneau Gomme collante |
Par jeune :
1 bible 1 paire de ciseaux 1 tube de colle 1 feuille de canson |
Délivre-nous du mal ! (25 minutes)
Permettre aux jeunes d’exprimer leurs points de vue sur l’origine du mal, de distinguer mal subi et mal commis et de leur opposer l’espérance.
Chaque participant découpe dans de vieux journaux des titres et/ou images évoquant le mal subi et à première vue incompréhensible : la maladie, un tsunami, un accident…
Chacun les colle ensuite sur un grand panneau collectif, à afficher.
Lire ensemble Luc 13.1-5 et interroger les jeunes : Pour vous, y a-t-il des responsables aux situations évoquées dans ce texte ? Si oui, lesquels ?
Leur poser ensuite cette question « Y a t-il toujours des responsables ? » pour permettre de distinguer mal subi et mal commis par les hommes, en repérant bien ce qui est clairement dû à l’action humaine. (Noter également qu’avec le dérèglement climatique, des événements naturels ont parfois des causes humaines).
Regarder la réponse de Jésus devant les drames de son temps (versets 2-3). Qu’en pensez-vous ? Échanger.
Pour finir, les jeunes reprennent le grand panneau collectif (titres et images) et le découpent en petits morceaux pour en faire un autre tableau symbolique exprimant l‘espérance que Dieu peut faire sortir du beau de ce qui est laid, du bien d’un mal (cf. l’histoire de Joseph, Genèse 45.3-8 ; la croix… puis la résurrection, etc.)
Repères
Face à un mal subi, le premier réflexe est de trouver un responsable. Il est parfois possible d’identifier celui ou celle qui a sciemment provoqué une situation de souffrance ou de mort. Mais ce n’est pas toujours le cas, surtout lorsqu’il s’agit de catastrophe naturelle ou de maladie. Dans le récit de Luc 13.1-5 deux situations sont présentées : la première où l’auteur de la violence est identifiable (Pilate), la seconde où il s’agit en revanche d’une cause accidentelle (une tour s’effondre). Or dans ces deux situations, Jésus ne va pas chercher le ou les coupables. Son propos n’est pas d’accuser l’auteur du méfait ou la malchance, mais de défaire le lien implicite entre violence subie et culpabilité des victimes.
En brisant l’enchaînement entre une faute possible et ses conséquences, Jésus veut transformer l’image que l’on se fait de Dieu. Ce n’est pas un Dieu à la toute-puissance terrible ou un juge implacable que le pécheur trouve en face de lui, mais un Dieu patient et bienveillant. Jésus l’illustre, dans la suite du récit, avec la parabole du figuier stérile : celui qui s’occupe de l’arbre intercède pour en prolonger la vie autant que possible.
Dans ce court récit de Luc 13, Jésus ne propose d’explication ni au mystère du mal ni à celui de la souffrance. En revanche, il parle de conversion. L’évangile souligne avec force (cf. le récit du fils prodigue en Luc 15), que le rapport avec ce « Dieu aimant comme un Père » passe par l’exigence d’un
véritable retournement : il ne s’agit pas d’éviter le mal subi ou le malheur, ni même la mort, mais de les affronter avec confiance en sachant à quel Dieu nous avons à faire.
explorer plus loin
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Fiche conseils préparation et exploitation du témoignage |
Justifier le mal ? (20 minutes)
À qui la faute ? Cette question traverse l’humanité depuis les philosophes grecs jusqu’aux croyants contemporains.
Échanger à partir de textes (20 minutes)
« Le mal existe, mais pas sans le bien, comme l’ombre existe, mais pas sans la lumière. » Alfred de Musset, Lorenzaccio
Écouter un témoin
Un membre de l’A.C.A.T., une personne qui combat sa maladie et qui est assez solide pour en parler, des proches de personnes handicapées, un policier… et pourquoi pas deux invités ensemble ?
Apprendre un chant
Si la mer se déchaîne, du groupe Héritage, volume 3 Psaume 27 (Alléluia 27/ ARC 27)
Actualiser
Fichiers à télécharger et matériel
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4 grandes feuilles de papier
1 marqueur
Petits rouleaux de papier avec les versets bibliques
4 petites boîtes
1 marqueur
Petits rouleaux de papier avec les versets bibliques
4 petites boîtes
Proposer aux jeunes de participer à un jeu des « quatre saisons ».
Pour cela, placer dans quatre lieux différents de la pièce quatre grandes feuilles de papier, des pancartes, sur lesquelles auront été préalablement écrit : Je ne suis pas un héros mais un être humain fragile / Je ne comprends pas pourquoi le mal existe mais je peux essayer de lutter contre / Il m’est
arrivé ou il m’arrivera de subir le mal mais je sais que je peux me relever/ Il m’est arrivé ou il m’arrivera de commettre le mal mais je sais que je ne suis pas condamné à cela.
Placer sous chacune des pancartes une petite boîte dans laquelle les rouleaux joliment ficelés auront été déposés.
Demander aux jeunes de se mettre devant la pancarte la plus importante pour eux.
Chacun explique rapidement pourquoi, et repart avec un petit rouleau pour découvrir une parole de Dieu, « lampe pour son sentier ».
L’animateur peut s’aider des repères pour apporter du contenu.
Repères
Nous ne sommes pas des héros
« Le SEIGNEUR est mon solide rocher, il me protège avec puissance et me rend libre. Mon Dieu est le rocher où je m’abrite. Il est mon bouclier, mon puissant défenseur et mon sauveur. » Psaume 18.3
Le mal nous rappelle que nous sommes fragiles. Prier Dieu de ne pas être victime du mal ou de la tentation, c’est reconnaître que cette possibilité existe et que nous avons besoin de force et d’aide. Jésus lui-même a connu la tentation et la souffrance liée à l’agonie.
Quelques heures avant son arrestation, et même sur la croix, il a aussi prié son Père céleste. Cette confiance montre sa conviction : Dieu n’est pas l’auteur du mal ou le tentateur !
En revanche, c’est bien Satan qui fait miroiter le fantasme de la toute-puissance à Jésus, au désert.
Dieu reste le maître du bien et du mal «Le SEIGNEUR a créé le ciel.
Il est le Dieu qui a fait la terre, il l’a formée et rendue solide. Il ne l’a pas créée vide, il l’a formée pour qu’on l’habite. Voici ce qu’il dit : « Le SEIGNEUR, c’est moi, il n’y en a pas d’autre. » Esaïe 45.18 Nous sommes souvent horrifiés par le mal qui se déchaîne dans le monde.
Nous sommes démunis devant les guerres, la famine, la corruption, les violences et les discriminations.
Prier ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, c’est avoir la conviction que nous avons un remède contre le mal. D’une part, nous sommes invités à combattre, à notre mesure, les différentes formes de mal. D’autre part, nous devons avoir la certitude que Dieu est le maître de toutes choses, et nous pouvons lui demander de nous « délivrer du mal » !
S'approprier
Fichier à télécharger et matériel

Signets avec le verset 9 du psaume 34 |
Matériel créatif
Appareil photo
1 signet imprimé par jeune
1 bougie
1 grande feuille avec le Notre Père
Appareil photo
1 signet imprimé par jeune
1 bougie
1 grande feuille avec le Notre Père
Mémoriser (5 minutes)
« Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon. Il est heureux, celui qui s’abrite en lui ! » Psaume 34.9
Proposer aux jeunes de réaliser une photo ou un dessin évoquant la protection et l’amour. On l’exposera ensuite. Prévoir pour cela du matériel créatif et quelques objets évoquant la protection et l’amour, que les jeunes pourront utiliser.
Prier ensemble (10 minutes)
Chanter
Tournez les yeux vers le Seigneur (Alléluia 12-07)