Séance 7 > > Etapes
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Objectifs de la séance
- Découvrir ce qu’implique le pardon en termes de relations
- Réfléchir à la possibilité d’un pardon non demandé
- Se demander si le pardon a une limite
- Découvrir ce qu’implique le pardon en termes de relations
- Réfléchir à la possibilité d’un pardon non demandé
- Se demander si le pardon a une limite
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Prière de François d'Assise |
2 feuilles de papier format A3
Marqueurs
Marqueurs
Au choix : par un temps de libre expression, une prière
Temps maximum conseillé : 10 minutes
Libre expression
Proposer aux jeunes de participer à un « Cap’ ou pas cap’ ? » pour leur permettre de se poser la question du pardon dans leur vie quotidienne. Pour cela, poser deux feuilles de papier par terre. Sur la première feuille, il est inscrit FACILE sur la seconde DIFFICILE. L’animateur annonce l’une des situations suivantes, et invite les jeunes à se placer plus ou moins près d’une feuille selon que la situation leur semble plutôt facile ou plutôt difficile à pardonner.
• On t’a fait croire pendant cinq ans que le Père Noël existait, alors que c’est un mensonge.
• On a frappé ton frère à la sortie de l’école pour lui voler ses baskets et il est maintenant à l’hôpital.
• On t’a marché sur les pieds dans la file de la cantine.
• On tue injustement des milliers de personnes chaque jour dans le monde.
• On a publié des méchancetés à ton sujet sur Facebook. L’objectif est que chacun s’interroge pour lui-même. Mais en fonction du nombre, il est possible de solliciter plusieurs jeunes à chaque fois.
Terminer avec la question suivante, en proposant à chacun de s’exprimer s’il le souhaite, sans que les autres interviennent : « Te rappelles-tu la dernière fois que tu as pardonné à quelqu’un et dans quelles circonstances cela s’est passé ? »
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Un panier rempli de gros cailloux
Un panier plus petit rempli de petits cailloux |
Cartons perforés avec les noms des personnages
Ficelle Un faux micro |
Le pardon, une question de relations (25 minutes)
Nous ne pouvons pas vivre sans nourriture, est-ce aussi vrai avec le pardon ?
Proposer aux jeunes de participer à une reconstitution policière concernant une sombre histoire de dettes... Réunir les jeunes en cercle et lire Matthieu 18.21-25a (jusqu’à « Le serviteur ne peut pas rembourser ») puis constituer trois groupes.
Chaque groupe reçoit un extrait de la parabole du serviteur impitoyable (Matthieu 18.21-35) et dispose de cinq minutes pour préparer sa mise en, scène, avec un narrateur. Ils porteront autour du cou un carton avec le nom de leur personnage (le serviteur, le maître, un camarade, les autres serviteurs et un narrateur).
Montrer aux jeunes les paniers pleins de pierres dont le plus important porte la mention « millions de pièces d’argent » et l’autre « cent pièces d’argent ». Ils représentent les sommes à rembourser par les personnages. Les inviter à les utiliser dans leurs scènes.
Les jeunes jouent, les uns après les autres et dans l’ordre du texte, la scène préparée. Entre chaque scène, l’animateur endosse le rôle du journaliste et interroge les personnages : « Que pensez-vous de ce qui vient de se passer ? », « Pourquoi avez-vous agi ainsi ? », « Comment vous sentez-vous maintenant ? ».
Distribuer le texte biblique complet. On peut aussi visionner un film de cinq minutes qui actualise cette parabole (voir site).
Interroger les jeunes : « Qu’est-ce que la parabole cherche à nous dire ? » Après un court temps d’échanges, relire la conclusion de Jésus au verset 35 : « Mon Père qui est dans les cieux vous fera la même chose, si chacun de vous ne pardonne pas à ses frères et soeurs de tout son coeur. »
Comment comprendre « de tout son coeur » ?
Repères
Une première lecture de cette parabole fait découvrir un roi qui efface la dette colossale de son serviteur. Chacun peut ainsi découvrir que Dieu, comme ce roi, est un Dieu, miséricordieux qui veut nous pardonner. Il est étonnant que le serviteur fautif ne se repente pas, il propose plutôt à son roi un échelonnement du remboursement. Mais son maître n’entre pas dans ce genre de calculs, il l’efface tout simplement. La suite montre que ce serviteur n’a pas changé, il persévère dans sa logique de calcul en exigeant d’un de ses propres débiteurs le remboursement de cent pièces d’argent. Or, contrairement à la logique humaine, la grâce est de l’ordre de l’excès et non du calcul. On ne pardonne pas par devoir, mais par don !
Le dénouement de la parabole peut nous mettre mal à l’aise lorsque le serviteur impitoyable est, à son tour, traité sévèrement. Le roi aurait-il changé de comportement ?
Notons que le serviteur, une fois encore, ne se repent pas de son attitude. Attention à ne pas trop presser le sens du texte. Une parabole est là pour interpeller ses auditeurs et les stimuler à réfléchir autrement ! Pour aller plus loin, voyez l’éclairage théologique.
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Dette ou péché ? (10 minutes)
Matthieu parle de dettes et Luc de péchés. Ces deux termes sont-ils équivalents ?
Combien de fois faut-il pardonner ? (10 minutes)
C’est pour éclairer la réponse à cette question de Pierre que Jésus raconte la parabole du serviteur impitoyable.
La double action du pardon (45 minutes)
Pour permettre aux jeunes d’éprouver le mécanisme de la rancoeur et de comprendre que grâce à Dieu, il peut prendre fin et conduire à la réconciliation, retrouver le « louche-pong » et l’histoire de Joseph et ses frères.
Chanter
Pardon, Seigneur pardon (JEM 2, 642)
Libre de nos chaînes (Alléluia 52-17)
Seigneur, fais de nous (Alléluia 36-29/ ARC 534)
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Feuilles cartonnées pour
impression
Une carte Joker par jeune
impression
Une carte Joker par jeune
Peut-on tout pardonner ? (25 minutes)
S’il semble facile de pardonner de petites offenses, qu’en est-il des plus importantes ?
Pour découvrir que, grâce à Jésus mort sur la croix, Dieu pardonne les péchés de chacun d’entre nous, proposer de réfléchir à la gravité des offenses.
Distribuer aux jeunes les cartes sur lesquelles ont été imprimées des situations plus ou moins graves (Un camarade de classe a publié des méchancetés à ton sujet sur Facebook, etc.). Les jeunes en prennent connaissance.
Annoncer ensuite un critère de pardon (Tu dois pardonner parce que c’est un mal pour un bien…) Ceux qui ont une ou plusieurs cartes correspondant au critère donné les retournent.
Interroger les jeunes : ce critère est-il juste, injuste, pose-t-il problème ?
Distribuer à chacun la carte Joker portant le verset de Luc 23.34 (« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »). Rappeler les circonstances dans lesquelles Jésus a prononcé cette prière et interroger : Qu’est-ce que cela change de savoir que Jésus désire que les humains soient pardonnés ? Est-ce que l’on veut toujours être pardonné et pardonner ? Pourquoi est-ce parfois difficile de se croire pardonné, de pardonner, même quand on sait que Dieu pardonne ?
Proposer enfin à chacun de choisir une carte de situation pour laquelle le pardon semble difficile voire impossible. En faire un petit tas et poser au-dessus une carte Joker. L’animateur vérifie que les jeunes ont compris qu’il est possible de choisir volontairement de mettre nos situations d’offenses sous la carte du pardon qu’offre Jésus et décider de laisser Dieu s’en occuper.
Ainsi, avec la personne qui nous a fait du mal ou à qui nous avons fait du mal, même si les relations ne peuvent pas redevenir comme avant, que nous
sommes encore blessés et que pardonner prend du temps, Dieu nous donnera sa paix ! (Aidez-vous de la fin du repère, page suivante).
Repères
Simon Wiesenthal, survivant autrichien de la Shoah, raconte qu’étant emprisonné dans un camp de travaux forcés, il a été appelé au chevet d’un S.S. mourant. Ce dernier avait tué plusieurs familles juives et sa conscience lui reprochait cette atrocité. Il éprouvait le besoin de confesser ses crimes à un Juif, quel qu’il soit. Il demanda à Simon Wiesenthal de lui accorder le pardon. Celui-ci, ayant écouté jusqu’au bout, répondit par le silence car il ne se sentait pas autorisé à, accorder le pardon au nom des familles assassinées. Face au S.S., qu’aurait pu faire tout Juif croyant ? Rien. Car seule la victime peut pardonner à son bourreau. Si nous essayons d’établir une limite entre ce qui est pardonnable et ce qui ne l’est pas, nous réfléchissons en réalité en termes de « mérite ». Or le pardon est précisément un geste octroyé sans mérite.
En disant sur la croix : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23.34), en se référant à Dieu, Jésus brise le face à face avec ses bourreaux qui ne lui ont pas demandé pardon et ne se sont pas repentis. En faisant ainsi appel à son Père, Jésus le prie de prendre en charge ce qu’il ne semble pas pouvoir faire dans l’immédiat. Si nous ne pouvons pas pardonner le mal subi, nous pouvons demander à Dieu de le faire pour nous, et Dieu nous aidera à pardonner.
On peut mettre en parallèle « pardon » et « résurrection ». Pardonner peut être compris comme l’oeuvre de résurrection de Dieu dans le monde, qui re-suscite aussi la relation brisée. Grâce à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ, pardonner est désormais possible, car c’est en lui et en son nom que nous pouvons le faire. Dieu lui-même pardonnera à travers nous !
Explorer plus loin
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Y a-t-il une condition au pardon de Dieu ? (15 minutes)
Nous pourrions simplement demander à Dieu : « Père, pardonne-nous nos offenses ». Mais au lieu de cela, Jésus nous demande de dire : « Père, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »
Le pardon : aspects positifs, aspects négatifs (15 minutes)
Envisager tous les aspects du pardon pour prendre conscience de ce qu’il restaure sans pour autant banaliser le mal.
Écouter un témoin parler du pardon (30 minutes)
- le catéchète, un jeune…
- Deux vidéos possibles :
Un autre chemin, documentaire diffusé par Présence protestante le 18 décembre 2016. Maïti Girtanner, de la résistance au pardon.
Échanger à partir de textes (20 minutes)
« Sans pardon, la vie est gouvernée par un parcours sans fin de ressentiment et de vengeance. » Roberto Assaglio
Actualiser
Fichiers à télécharger et matériel
Des cailloux
Des plumes colorées (boutiques d’arts créatifs) |
Grandes feuilles cartonnées
Marqueur |
Comment vivre le pardon aujourd’hui ? (15 minutes)
Organiser quatre espaces dans la pièce et les baliser par les mots : pardonner, me pardonner, reconnaître mes torts, accueillir le pardon de Dieu. Placer les plumes devant chacun de ces espaces.
Proposer aux jeunes de prendre des pierres en main pour symboliser ce qu’ils n’arrivent pas à faire. Leur demander de réfléchir quelques instants en silence, devant Dieu, aux difficultés qu’ils vivent dans ces quatre domaines.
Ils vont ensuite symboliquement déposer leurs pierres devant les mots qu’ils ont choisis et repartent en reprenant une plume,
symbole d’allégement.
Pour finir, chanter tous ensemble : Libres de nos chaînes (Alléluia 52-17)
Repères
Le pardon guérit nos relations
« Mettez tous vos soucis dans la main de Dieu, parce qu’il prend soin de vous. » 1 Pierre 5.7
Nous pouvons être débarrassés des fautes que nous portons. Le pardon nous enlève la culpabilité qui entache nos relations avec les autres.
Le pardon établit la paix « Autant que possible, si cela dépend de vous, vivez en paix avec tous. » Romains 12.18
Si la faute est remise, la dette est effacée, le péché pardonné, alors il n’y a plus de raison d’être accusé ou de s’accuser soi-même. C’est l’heure de la réconciliation avec soi-même, avec les autres et avec Dieu.
Le pardon rend libre
« Et quand vous êtes debout pour prier, pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal. Alors votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi vos fautes. » Marc 11.25
Tout le monde commet des erreurs et des fautes. Être pardonné, c’est être dégagé de ce qui constitue un obstacle ou une dette que nous aurions à payer jusqu’à la fin de nos jours.
Le pardon ouvre l’avenir
« Le lépreux se jette aux pieds de Jésus, le front contre le sol, et il le remercie. Cet homme est un Samaritain... Et Jésus dit au Samaritain : “Lève-toi, va, ta foi t’a sauvé”. » Luc 17.16-19
Pardonner, c’est être en mesure d’envisager l’avenir sereinement. Plus de peur ni d’angoisse. Notre Père nous pardonne pour que nous puissions tourner la page et aborder le futur sans entrave.
S'approprier
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1 signet imprimé par jeune
1 bougie
1 grande feuille avec le Notre Père
1 bougie
1 grande feuille avec le Notre Père
Mémoriser (5 minutes)
« Maintenant, ceux qui sont unis au Christ Jésus ne peuvent plus être condamnés.
En effet, quand quelqu’un est uni au Christ Jésus, la loi pour lui, c’est l’Esprit Saint qui
donne la vie. Cette loi m’a libéré de la loi du péché et de la mort. » Romains 8.1-2
Distribuer à chaque jeune un signet avec le verset à mémoriser
Puis proposer de le lire trois fois, de le cacher et de compléter le texte à trous distribué.
Prier ensemble (10 minutes)
Chanter
Seigneur, reçois, Seigneur, pardonne (Alléluia 43-04)
Pardon, Seigneur pardon (JEM 2, 642)
Seigneur, fais de nous (Alléluia 36-29 / ARC 534)